Marcos: une vision différente de la voiture de sport

La Marcos démontre depuis plusieurs décennies que les voitures de sport n'ont pas besoin d'être sophistiquées et luxueuses pour briller.

Né en 1959 de la rencontre de Jem MARsh et Frank COStin, Marcos est le fruit de la bonne entente entre deux ingénieurs passionnés d'automobile, qui souhaitaient engager des voitures de compétition au design inédit. En effet, Costin s'inspire de l'aéronautique et développe des châssis... en bois ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'utilisation du contreplaqué combinée à des carrosseries en fibre de verre légères et particulièrement aérodynamiques était, selon lui, la solution pour construire une voiture performante malgré un petit moteur Ford 4 cylindres, d'une cylindrée de 1 ou 1,5 litre.

Innovation et succès

Cette fois, Marcos dispose enfin d'une voiture aux lignes réussies et au fort potentiel commercial. Équipé du moteur Volvo B18, ce coupé extrêmement bas est doté de sièges fixes et de pédales réglables. Plus tard, pour des raisons de coût, c'est un moteur motopropulseur Ford qui prend place sous le capot. Deux ans après le lancement de la GT, Marcos se distingue à nouveau avec la Mini Marcos, un étonnant petit coupé basé sur... la Mini ! Bien que plutôt laid, il se révèle très performant malgré sa motorisation strictement originale, grâce à son poids plume. En 1966, elle est la seule voiture britannique à terminer les 24 heures du Mans ! En 1969, la GT abandonne son châssis en bois au profit d'une structure métallique tubulaire. Elle adopte les moteurs Ford V4 et V6, ainsi qu'un bloc Volvo 3 litres 6 cylindres. Parallèlement à la GT, Marcos lance la Mantis, un coupé 2+2 très original équipé de moteurs Triumph TR6.

Premiers soucis

En 1971, Marcos fait faillite et la marque est rachetée par un groupe industriel. Cependant, Jem Marsh rachète les droits de la marque en 1976, pour finalement reprendre la production en 1981. Trois ans plus tard, la Mantula, une évolution de la GT, est lancée avec un Rover V8. Dès le début, Marcos a vendu des kits de bricolage à succès. Après la Martina, une version simplifiée de la Mantula, l'entreprise a commencé à assembler ses propres véhicules en 1993. À cette époque, la Mantara a été lancée et Marcos est de retour dans la compétition GT avec les LM 400, 500 et 600. En 1997, le cabriolet Mantis et le Mantaray sont lancés. Cependant, les finances de l'entreprise ont continué à se dégrader et elle a de nouveau fait faillite en 2000.

Bonnes intentions...

Découragé et sans le sou, Jem Marsh vend Marcos à Tony Stelliga, un investisseur américain. Les TS250 Marcasite et TS500 sont commercialisées, sans grand succès. Cependant, grâce à l'injection d'argent frais, un nouveau modèle est présenté en 2004 : la TSOGT. Première vraie nouvelle voiture depuis longtemps, elle utilise un moteur V8 General Motors de 5,7 litres développant plus de 400 ch. Capable d'accélérer de 0 à 100 km/h en 4 secondes, la TSO GT est très rapide. Malheureusement, seules 5 ou 6 voitures ont été construites jusqu'en 2007, année qui a marqué l'arrêt définitif de Marcos. Alors que l'on pensait la marque définitivement enterrée, ses droits ont été rachetés par Tony Brown, qui entendait la relancer au Royaume-Uni. En 2013, un prototype à moteur central, le Spirit 220, est présenté et obtient même l'approbation de Jem Marsh. Bien qu'il ait été présenté à plusieurs salons et événements, il n'a jamais été produit en série.

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