BMW Z1 : folie passagère !

En 1989, BMW a surpris tout le monde avec la Z1, un cabriolet aux solutions techniques étonnantes qui contrastait avec ses autres modèles, bien plus plus traditionnels.

Il faut remonter en 1986 pour assister aux débuts publics de la BMW, le premier travail de BMW Technik, un petit département confié à une centaine de personnes dont le but était de lancer de nouvelles tendances. C’était à l’époque un grand événement car la marque n’avait plus commercialisé de roadster depuis la 507 construite à 254 exemplaires seulement entre 1955 et 1959. La Z1 respire fleure bon les années 80 avec une ligne anguleuse taillée à la serpe. BMW Technik a carte blanche pour créer quelque chose de futuriste et d’original (la voiture porte d’ailleurs le nom de « Z » pour « Zukunft »,« futur » en français). Après avoir envisagé plusieurs architectures, la solution de placer le moteur en position centrale, derrière le train avant est finalement choisie.

BMW est devenu fou !

Ce sont les roadsters de la première partie du XXe siècle disposant de portes en toile amovibles qui sont la source d’inspiration de la voiture. Cependant, l’idée est rapidement oubliée car peu confortable. L’idée saugrenue de concevoir des portes escamotables surgit alors. Du coup, il est décidé que les panneaux de carrosseries seraient réalisés en plastique (par General Electric Plastics aux USA) et reposeraient sur un châssis monocoque en acier galvanisé construit chez Baur. Pour parachever le tout, la Z1 allait être dotée de protections sous caisse lui conférant un CX très intéressant. Par contre, la mécanique est assez secondaire puisque le constructeur bavarois se contente d’utiliser le moteur et la boîte de vitesse de la BMW E30 325i sans leur porter de modifications particulières. Le six cylindres en ligne de 2,5 litres fournit 170 ch.

Succès relatif

La production en série de la Z1 débute fin 1988 et les premiers exemplaires sont livrés à partir de 1989. Si la voiture est belle et que ces performances sont suffisantes pour sa balader avec panache, ses portes ne facilitent pas son accès, surtout lorsque la capote est en place. Du coup, une utilisation quotidienne est rendue compliquée, ce qui explique pourquoi de nombreux exemplaires affichent aujourd’hui un kilométrage très bas. Pourtant, les ventes dépassent les espérances des dirigeants de BMW qui prévoient à la base de ne produire que 5.000 exemplaires. Au final, ce sont 8.000 Z1 qui sont produites jusque fin 1991. Quatre an plus tard, la firme bavaroise donne naissance à un autre modèle Z, la Z3, qui connaîtra un énorme succès populaire mais qui sera bien moins singulier.

Mécanique simple

Rare et recherchée, la Z1 a vu ses prix s’envoler ces dernières années. Aujourd’hui, il faut compter entre 40.000 à 70.000 € pour s’offrir un exemplaire en bon état. Si la mécanique, issue de la E30, est simple et fiable, la carrosserie pose quant à elle bien plus de problèmes :les portes nécessitent par exemple une main d’œuvre qualifiée pour en effectuer les réglages et le remplacement de courroies d’entraînement tous les 7 ans. Les panneaux de carrosserie vieillissent mal avec les rayons du soleil et se fendent à la longue. Certains sont refabriqués par BMW Classic mais les tarifs pratiqués sont douloureux ! Enfin, la sellerie est mise à rude épreuve par la conception même de la voiture. Mieux vaut donc se glisser dans l’habitacle avec précaution !

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