Maserati A6, celle par qui le Grand Tourisme est arrivé

Première voiture GT de série de la marque, la Maserati A6 n’a été produite qu’à 139 exemplaires. Un modèle haute couture qui a servi de base aux plus belles réalisations de tous les meilleurs carrossiers italiens.

Pendant la seconde guerre mondiale, les ateliers Maserati ont été réquisitionnés pour l’effort de guerre. Mais au demain du conflit, l’entreprise est à genoux dans un pays qui est aux abois. Heureusement, la compétition automobile reprend très vite et la firme se refait rapidement un nom avec des pilotes comme Fangio, Ascari ou Farina. Cependant, le besoin de construire des voitures de routes se fait ressentir pour remplir les caisses.

Première du genre

En 1947, Maserati présente sa première voiture de route au Salon de Genève : il s’agit de l’A6 1500, une sportive disposant d’un moteur 6 cylindres de 1.500 cc développant suivant sa configuration de 65 à 90 ch, un bloc dérivé de celui de la monoplace 6CM d’avant-guerre. A l’époque, le châssis nu est envoyé chez les meilleurs carrossiers d’Italie comme Pininfarina ou Zagato. Parallèlement à ce modèle, Maserati propose également l’A6G dont le moteur est poussé à 100 ch. En 1952, elle reçoit le nouveau moteur de la monoplace A6GCM (développé par le motoriste Gioacchino Colombo) qui est un 2 litres 6 cylindres double arbre à cames développant 150 ch.

Fin de lignée

Courant en Formule 2, la monoplace A6GCM est développée à partir de 1953. Les évolutions de ce moteur se retrouvent rapidement dans l’A6 qui est logiquement rebaptisée A6G/53 en 1953 et A6G/54 en 1954. Des carrossiers tels que Zagato, Frua ou Allemano se chargent de lui créer une ligne à la mesure de sa noble mécanique. En 1957, l’A6 s’efface pour laisser la place à la 3500, un modèle qui a rencontré un succès inédit.

Aujourd’hui

Produite à seulement 139 exemplaires présentant tous des différences, la Maserati A6 est très rare sur le marché de la collection. Selon sa carrosserie, son historique ou sa mécanique, son prix peut varier de 500.000 à plusieurs millions d’euros ! Fabriquée de façon artisanale, sa restauration s’avère très fastidieuse et extrêmement onéreuse.

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