Toyota Supra : une histoire plus ancienne qu’il n’y parait

Modèle immanquable sur le marché des voitures de sport abordables, la Toyota Supra s’est fait une excellente réputation depuis 1978. Retour sur cette voiture synonyme de confort et de performances.

Lancées toutes les deux dans les années 60, les Toyota Sports 800 et 2000 GT ont été les premiers modèles sportifs de la marque. Malgré une carrière discrète, elles ont donné des idées aux responsables de Toyota qui ont commencé à rêver d’un coupé de plus grande production. La Celica qui arrive en 1970 connait dès le départ un franc succès mais ses performances sont loin d’être exceptionnelles. Ce n’est qu’en 1978 que Toyota lance le coupé Celica SupraA40. Cette « super Celica » à l’empattement allongé et plus luxueuse que sa petite sœur. Elle était livrée avec un moteur de 2 litres développant 125 ch ou un 6 cylindres de 2,6 litres de 140 ch.

Enfoncer le clou

Face au succès de la Nissan Z sur le marché américain, Toyota dégaine la Celica Supra A60 en 1982, un élégant coupé qui se différencie encore plus. Avec sa ligne anguleuse, ses phares escamotables et ses passages de roues élargis, elle fait figure de GT racée. La bonne nouvelle, c’est qu’elle ne dispose plus que de moteurs 6 cylindres en ligne (jusqu’à 170 ch), de quatre roues indépendantes et de freins à disques à l’avant comme à l’arrière. Bien plus réussie que la première, la seconde Supra du nom fait une courte carrière jusqu’en 1986 mais elle néanmoins se vend très bien.

L’heure de l’émancipation

La troisième génération de la Supra abandonne définitivement le patronyme « Celica » et va encore plus loin dans le raffinement avec une ligne encore plus sexy, une version T-top idéale pour le marché nord-américain. Equipée d’un bloc 3.0 6cylindres à double arbre à cames en tête, elle développe 204 ch dans sa version atmosphérique et 235 ch lorsqu’elle est turbocompressée. Les ventes décollent et elle reste au catalogue Toyota jusqu’en 1992.

Fast and Furious

Dans l’esprit collectif, c’est la quatrième génération de la Supra qui est la plus connue grâce aux films de la saga Fast and Furious. Il faut dire que cette voiture qui est avant tout un délire d’ingénieurs est une base parfaite pour le tuning, et pas seulement grâce à sa ligne très plaisante. Son moteur, connu sous sa dénomination « 2JZ » était extrêmement solide et pouvait supporter sans broncher des préparations de plus de 1.000 ch. D’origine, ce bloc 6 cylindres de 3.0 litres développe 220 ch et 330 ch dans sa version biturbo. Rapide, efficace et agréable à conduire, la Supra A80 est responsable en grande partie de la légende de ce modèle. Etrangement, elle n’a pas rencontré de succès en Europe le temps de sa commercialisation (1993-1996) où elle s’est vendue à 1.500 exemplaires seulement. Aujourd’hui, elle a pris sa revanche en étant un collector extrêmement recherché et dont les prix ne cessent de flamber.

Retour inespéré

Alors que l’on croyait que la Supra faisait partie de l’histoire, Toyota a surpris tout le monde en la relançant en 2019. La surprise est venue du fait que le constructeur nippon s’est associé à BMW et utilisé la plateforme de la Z4 pour développer son coupé. Sous son capot, on retrouve le 4 cylindres 2.0 litres turbo de 258 ch ou le 6 cylindres 3.0 de 387 ch. Au départ, les deux blocs sont associés à une boîte de vitesses automatique 8 rapports fournie par ZF. En 2022, la version 6 cylindres est également été disponible avec une transmission mécanique 6 vitesses. Il y a quelques jours, Toyota vient d’annoncer la fin de la production de cette cinquième Supra du nom. Une ultime série spéciale logiquement baptisée « Final Edition » vient d’être lancée comme un dernier baroud d’honneur à la Supra dont on ne sait pas encore si elle aura une descendance.

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