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Mille Miglia, ce nom chantant ne vous évoque t'il pas l'Italie, le charme latin, la chaleur, la compétition ?

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Mille Miglia 2009 Results

Résultats & Photos de l'édition 2008


Mille Miglia 2008 Pictures

Un reportage magnifique réalisé par David De Mol en 2008


 

 

« Imaginez-vous en 1921, une piste de course, des bruits de moteur vrombissant de tous les côtés, l'odeur du carburant arrivant à vos narines, vous êtes les spectateurs du premier Grand Prix Italien organisé par le club Automobile de Brescia... »

Ce premier événement est un succès et l'automobile Club de Milan, flairant la bonne affaire, construit « l'autodromo di Monza » et des Grand Prix y sont organisés à partir de 1922.

Les Bresciani se sentent vexé et en 1926, le Comte Aymo Maggi avec l'aide de son ami le Comte Franco Mazzotti, décide de créer une course qui fait la route Brescia-Rome et retour.

Le circuit est un énorme huit faisant Brescia-Rome-Brescia et parcourant une distance d'environ 1500 Kilomètres soit un millier de Milles Romains. Les Mille Miglia sont nées...

« Nous sommes le 26 mars 1927, vous êtes au départ de la première édition des Mille Miglia. 75 voitures sont prêtes, les moteurs chauffent... il est 9h00, le premier bolide accélère et c'est parti, toutes les minutes les voitures démarrent une à une...

Vous êtes nombreux à vous être déplacé pour assister et soutenir ce premier événement. Les abords des routes sont bondés. Aymo Maggi décolle en tête de la course mais est rapidement rattrapé par l'Alfa Romeo du duo Brilli-Peri. A l'approche de la capitale romaine la pression monte sur le tandem et là, boum, un craquement, un bruit inquiétant, ça sent mauvais pour les leaders. L'Afla rend l'âme, la boite de vitesse lâche. 21h et 5 minutes après le départ, l'équipage Minoia-Morandi passe la ligne d'arrivée et remporte la première épreuve des Mille Miglia.  »

Le succès de cette première édition  apporte beaucoup à l'Italie permettant la construction de nouvelles routes.

Les années suivantes connaissent la domination d'Alfa Romeo jusqu'en 1939. Seulement en 1931, la suite de victoires de la société milanaise est interrompue par la marque à l'étoile, Mercedes. Cette année là, Rudolf Caracciola débarque avec une Mercedes SSKL, une femme, 3 hommes et une voiture pour seule assistance face à une équipe de 90 mécanos pour le team italien. Malgré le peu de moyen, le duo Caracciola-Sebastian remporte les Mille Miglia.

Les années '30 sont aussi le théâtre de la lutte entre 2 grands noms du sport automobile, Achille Varzi et Tazio Nuvolari. En 1930, Nuvolari démontre tout son talent et son imagination. Le 2e jour de course, Varzi est en tête de la course mais voit les phares de l'Alfa de « Nuvo » dans son rétroviseur. Varzi se dit qu'il va être dépassé mais rien ne se passe, la voiture disparaît et l'Italien se dit que Tazio a abandonné. Seulement c'était sans compter que Nuvolari le fin stratège avait plus d'un tour dans son sac. Quelques kilomètres avant l'arrivée, alors qu'il pense avoir course gagnée, le Piémontais se fait surprendre par des coups de klaxon et un Nuvolari tout excité qui le passe et remporte la victoire. « Il campionissimo Tazio » s'est joué de son rival en le suivant pendant des Mille et des Mille tout feux éteints, le surprenant juste avant l'arrivée. Tazio Giorgio Nuvolari rentre un peu plus encore dans la légende... Il inscrira son nom une deuxième fois au palmarès de l'épreuve 1933.

A la même époque, en 1931 naît une autre épreuve mythique du sport automobile, le Liège-Rome-Liège. Elle est créée par le Royal Motor Union de Liège et c'est une course qui exige une moyenne de conduite de 50 KM/h sur 4500 KM sans autre arrêt que les ravitaillements.

Cette course traversait le Tyrol, les Dolomites, les Apennins et les Alpes Françaises. Il fallait être un peu fou et passionné pour participer à une épreuve pareille à l'époque car le Liège-Rome-Liège dans les années '30 avait pour réputation de pousser à bout pilotes et machines.

Malheureusement à cette époque, les incidents et accidents sont légions. Et l'année 1938 est endeuillée par le premier accident majeur à Bologne. Une Lancia Apprilla perd le contrôle et s'en va tuer 10 spectateurs dont 7 enfants. Les protestations du public entraînent l'année suivante l'annulation de l'épreuve.
En 1940, le « Gran Premio di Brescia » est organisé sur un parcours de 104 Miles (169 Km) qui comprend 9 tours et voit la victoire d'une BMW 328 pilotée par Von Hanstein et Baumer.

Arrivent ensuite les tristes événements que l'on connaît bien, la guerre 40-45. Pendant cette période, les Mille Miglia sont interrompues et reprennent en 1947. L'édition du renouveau voit la dernière victoire d'une Alfa Romeo avant l'arrivée des bolides de Modène, les Ferrari et leur « Commendatore ». Une domination sans partage de 1948 à 1953 avec des Ferrari 166, 212 et 250. En 1951, Enzo Ferrari aligne une voiture spécialement fabriquée pour la course, la 340 MM pour Mille Miglia.

En 1954, Alberto Ascari le bien nommé met fin provisoirement à la domination des rouges avec une Lancia. L'année suivante, c'est l'étoile Mercedes qui domine avec le tandem Stirling Moss-Denis Jenkinson. 1956 et 1957 voient à nouveau des victoires de Ferrari mais la dernière année est marquée par un tragique accident qui entraîne la mort d'Alfonso de Portago, de son co-pilote et de 9 spectateurs. Cet accident sonnera la fin des Mille Miglia.

Aymo Maggi quant à lui, marqué par ces tragédies, se retire de la compétition automobile et décède 4 ans plus tard.

En 1982, les Mille Miglia reviennent avec une épreuve réservée aux voitures construites entre 1927 et 1957. 150 voitures seront présentes à Brescia pour cet événement.

2 ans plus tard, 220 voitures venant du monde entier participent à la course dont des pilotes tels que Juan Manuel Fangio, Riccardo Patrese, Clay Regazzoni ou encore Michele Alboreto.

D'autres éditions seront organisées suite à cela et amènent des centaines de passionnés et amoureux des voitures anciennes.

25 éditions soit un quart de siècle de l'histoire de la course automobile et la légende des Mille Miglia vit encore de nos jours se créant au fil des années, elle disait : « Quello che arriva il primo a Roma non sarà il vincitore » *

* « Celui qui arrive le premier à Rome n'est pas le vainqueur »

Valérie Simons

Mille_Miglia_2006_Parcours

Le site officiel de la course...

 

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