Autobianchi, le spécialiste des petits modèles

Fondée en 1955, la marque Autobianchi est née de la fusion de trois grands industriels italien. Spécialisée dans la production de petites voitures, elle a connu une existence relativement discrète malgré des choix techniques originaux.

Autobianchi doit son existence à la joint-venture de trois grandes entreprises italiennes : Bianchi, Pirelli et Fiat. Propriétaires de la société à concurrence d’un tiers chacune, les industriels signent leur accord en 1955. Ce dernier prévoit que les Autobianchi seront assemblées dans l’usine appartenant à Bianchi, située à Desrio, près de Milan. Les motorisations sont issues de la banque d’organes de Fiat, les pneus fournis par Pirelli tandis que Bianchi se charge du reste. Il faut attendre 1957 pour la présentation du premier modèle qui est la Bianchina, basée sur la Fiat 500. Alors que sa commercialisation débute en 1958, Bianchi se retire du projet et revend sa part à ses associés.

Petites gammes

La force d’Autobianchi est sa capacité à développer de nombreuses versions sur une même base : la Bianchina est déclinée en break (Panoramica), en fourgon (Furgoncino), en fourgon à toit rehaussé (Furgoncino 264 E), en cabriolet (Bianchina Cabriolet), en coupé découvrable (Trasformabile) et en berline quatre places. Les ventes sont encourageantes et les années passent sur les acquis de cette famille de modèles. En 1964, Autobianchi présente la Primula, une traction dont Fiat ne veut pas. Imaginée par l’ingénieur Dante Giacosa, elle bénéficie de solutions révolutionnaires comme une mécanique 1.100 cc placée transversalement afin de gagner de l’espace, un hayon (unique en 1964 !) et quatre freins à disques. Proposée en version 2,3, 4 et 5 portes, la Primula est très spacieuse et se révèle assez nerveuse. Elle ne connait malheureusement pas une belle carrière sauf en France où le réseau Chardonnet, importateur de la marque dans l’Hexagone, l’écoule à 15.000 exemplaires jusqu’en 1970. Un an avant la Primula, Autobianchi lance la Stellina, un joli petit cabriolet basé sur la Fiat 600, disposant d’une carrosserie en fibre de verre. Elle est également un échec commercial et seulement 502 exemplaires sont construits jusqu’en 1965. En 1968, Autobianchi devient propriété de Fiat.

Succès, puis oubli

En 1969, l’A111 et A112 sont présentées au Salon de Turin. La dernière est une citadine compacte disposant d’un moteur de 903 cc développant la puissance modique de 44ch. La première est une berline au style banal dont la mécanique est empruntée à la Fiat 124. Si elle disparait en toute discrétion du catalogue en 1972, l’A112 connait quant à elle une belle carrière. Pas moins de 8 séries sont développées jusqu’en 1986 et la version la plus amusante reste l’A112 Abarth malgré une puissance de 70 ch. En 1985, Autobianchi produit la Lancia Y10 sous son nom pour certains marchés. En 1992, l’usine de Desrio ferme ses portes, et la marque, encore utilisée en Italie, disparaît finalement en 1995. Le nom Autobianchi appartient aujourd’hui au club officiel de la marque, le Registro Autobianchi. Le groupe Fiat a envisagé un retour en 2014 avec une production en Chine mais le projet est resté sans suite.

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