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JOUR 1 – SOCHAUX-MALBUISSON 

Rugissements dans la neige… 

Pour sa 63e édition, le Rallye Neige et Glace a pris son envol du Musée de l’Aventure Peugeot dans son fief de Sochaux. Une journée de vérifications administratives et techniques avant le grand départ, en début de soirée, par vol de nuit, pour les trois premiers tests de régularité, renouant avec la grande tradition du plus sportif des rallyes hivernaux. Près de 150 kilomètres le long de la frontière suisse en direction de Pontarlier et Malbuisson, QG de l’épreuve, atteint en début de nuit par les quelques 90 équipages au départ de cette édition 2017. Au décompte final des chronos de cette première étape, ce sont les époux Sanseigne (Lancia Delta n°1) qui s’installent d’emblée en tête du classement 4x4, tandis que les Belges Van Dalen/Minguet (Ford Escort RS200 n° 40) emmène l’imposant peloton de la catégorie Historique. A signaler tout de même : l’excès d’enthousiasme qui planta la Porsche 911 de Pescarolo/Perin dans un mur de neige dès le premier TR du rallye !

 

Une journée au Musée. Partenaire de ce 63e Rallye Neige et Glace, le Musée de l’Aventure Peugeot est un haut lieu de l’histoire de l’automobile. Avec pas moins de 120 modèles exposés, parmi lesquels tous ceux de l’épopée sportive de la marque au Lion, le musée sochalien a servi de camp de base 5 étoiles aux vérifications techniques et administratives de l’épreuve durant toute la journée, ouvrant sa brasserie en cette soirée dominicale, question de restaurer tout ce petit monde avant l’ouverture des hostilités en début de soirée.

 

Une histoire de génération. Déjà présent l’an dernier au volant de MG B Roadster ayant appartenu à jacques Brel, le Belge Pierre Barré a, cette fois, choisi de convier sa fille Pauline à l’accompagner dans l’habitacle d’une MG B GT. «C’est l’occasion de mettre en pratique la philosophie du Rallye Two Generation Classic que j’ai lancé l’été dernier dans le Ardennes belges, » explique celui qui réalise, par ailleurs, toutes émissions de musique classique pour la télévision de service public belge (RTBF). «C’est son tout premier rallye comme concurrente et c’est une belle récompense pour elle que nous traînons avec nous sur les rallyes depuis des années…J’espère même pouvoir lui faire prendre le volant sur le circuit de glace, mardi, e peut-être sur certains TR moins techniques… »

 

Bienvenu chez les Belges ! Avec 25 équipages au départ de cette 63e édition les Belges ont encore traversé la frontière en nombre pour venir conquérir les lauriers sur ce Neige et Glace. Avec 11 victoires en 13 éditions, nos voisins du Nord ont une sacrée réputation à défendre. Trois anciens vainqueurs sont au départ, dont les tenants du titre, Erik Van Peer et Eric Chapa (BMW 2002 TII n°20) et les triples vainqueurs Yves Deflandre et Eddy Gully (Porsche 911 n°21).

 

Des petits clous, des petits clous… Comme chaque année, les vérifications techniques sont également l’occasion de vérifier si chaque équipage respecte bien la réglementation en matière de pneumatiques cloutés. Avec 100 clous autorisés par pneu, certains pourraient être tenté d’en rajouter par-ci, par-là. Et gare à ceux qui ne restent pas dans… les clous ! Avec 150 clous sur chaque roue, un concurrent, et non des moindres, a ainsi été contraint de ‘déclouter’ quelques 200 clous avant de repasser, pour approbation devant les commissaires techniques…

 

Les 4x4 ouvrent le bal. Tout comme l’an dernier, une catégorie propre aux véhicules 4x4 a été instaurée sur ce Rallye Neige et Glace. Avec pas moins de 15 voitures engagées, la famille des tractions intégrales s’agrandit chaque année. Ce sont d’ailleurs les Lancia Delta Inegrale, Audi Quattro, BMW 325 IX et autres Porsche Carrera 4 qui ouvriront la piste devant les voitures deux roues motrices de la catégorie historique.

 

Femmes, femmes, femmes… Cela faisait près d’une décennie que le Rallye Neige et Glace n’avait plus accueilli un équipage 100% féminin. Venue tout droit de Suisse, Célinène Lachenal et Gaëlle Wunderli-De Zorzi, plus habituées au Rallye des Princesses, se lancent dans le grand bain de la régularité sportive au volant d’une magnifique Ford Escort RS2000, non sans un brin d’appréhension. L’objectif ? Finir le rallye sans… trop de frayeurs.

 

Sanseigne prend des chevaux. Première voiture à s’élancer ce soir, sous l’arche de départ dressée devant le Musée de l’Aventure Peugeot, la Lancia Delta Integrale de Joël et Corinne Sanseigne, n’était pas sans rappeler la belle époque où l’Italienne, surnommée ‘the Queen of Rally’, par nos amis anglais, dominait la planète du WRC avec des pilotes comme Miki Biasion, Juha Kankkunen, Markku Alen ou Bruno Saby. Voilà, de toute manière, qui changera le couple franc-comtois, plus habitué à sa petite Lancia Y10, et désormais chargé de ‘balayer’ la piste avec plus de 200 chevaux sous le capot !

 

Video étape 1


 

INTERVIEWS

 

Patrick Zaniroli (Fra/Organisateur) : «C’est toujours un grand plaisir de démarrer dans le cadre prestigieux du Musée de l’Aventure Peugeot, ici à Sochaux. Les spectateurs sont au rendez-vous d’une édition 2017 qui s’annonce déjà passionnante. La neige tombée en quantité voici trois semaines nous assure un terrain de jeu idéal sur l’ensemble des quatre jours de rallye. Nous démarrons par une étape de nuit, bien dans la tradition du Neige et Glace. Ensuite, la grande nouveauté résidera dans la 3e étape de mardi avec une journée entière passée dans le Jura suisse avec des passages de cols à plus de 1.500 m et un TR sur le circuit de glace à Bullet. Les amateurs de glisse vont se régaler ! Mais il s’agira de rester attentif jusqu’au bout, puisque l’ultime TR se disputera sur la traditionnelle spéciale de Rochejean, véritable piste de bobsleigh capable de bouleverser in extremis les classements établis… »

 

Henri Pescarolo (Fra/Porsche 911 n°22) : «Je crois ne pas avoir manqué une seule édition de ce rallye extraordinaire qui se dispute dans la région de mon enfance. Si, depuis quelques temps, j’avais toujours une bonne excuse pour ne pas me retrouver aux avant-postes, là, ce n’est vraiment plus le cas. Avec une voiture parfaitement au point, les pneus adéquats, un copilote de valeur mondiale et une assistance digne de ce nom, tout contre-performance me se complètement imputable ! Mais bon, il va falloir se cracher dans les mains pour battre l’armada belge qui s’est encore déplacée en nombre… »

 

Yves Deflandre (Bel/Porsche 911 n°21) : «Il doit s’agir de ma 9e participation et, comme à chaque fois, je suis là pour donner le meilleur. Ce Rallye Neige et Glace est l’un de mes rendez-vous préférés de la saison. C’est un vrai rallye sportif et on y trou généralement plus de neige que sur un autre grand rallye qui se dispute en parallèle… Il est superbement organisé et puis l’ambiance y très conviviale. Je crois que cette année, le bon choix de pneumatiques sera l’une des clés de la victoire… »

 

Célimène Lachenal (Sui/Ford Escort n°58) : «Gaëlle et moi sommes là pour vivre une expérience inédite. Tenir une moyenne de 50 km/h sur la neige et la glace ne sera pas une mince affaire pour deux femmes complètement novices en la matière. Nous espérons arriver au bout du rallye sans encombre et en nous excusant déjà auprès des équipages partant derrière nous et que nous risquons de ralentir. Même s’il y a un peu d’appréhension, il y a également pas mal d’excitation avant le grand départ. »

 

JOUR 2 – MALBUISSON-MAÎCHE-MALBUISSON

 

Le chemin de l’absinthe…

 

Au lendemain de la première étape nocturne entre Sochaux et Malbuisson, les équipages de ce 63e Rallye Neige et Glace ont remis le cap au Nord pour une boucle tracée au cœur du Doubs, le long de la frontière suisse non loin du fameux chemin de l’absinthe. Une 2e étape plutôt copieuse avec, au programme, pas moins de sept TR à avaler toutes crues, mais rendues terriblement indigestes par une météo capricieuse. Sur un revêtement particulièrement changeant alternant, neige fondante et glace blanche et noire, la journée a été marquée par nombre d’incidents de parcours, heureusement sans dommages pour la plupart des équipages. Ce soir au terme de cette 2e étape, malgré une faute de carre impressionnante qui leur valut de plonger la tête la première dans le bas côté, ce sont les époux, Christophe et Anne Baillet (Porsche 911 n°33) qui mènent la danse en catégorie Historique, au nez et la barbe de tous les favoris belges annoncés. Ils devancent aussi les enfants du pays, Romuald Sanseigne et Florian Fornassier (Fiat Cinquecento Abarth n°87), très en verve (4 victoires partielles) sur leurs terres avant de se voir pénaliser pur excès de vitesse. Sans cette erreur… de jeunesse, c’est même la famille Sanseigne au grand complet qui aurait dominé l’épreuve au terme de ce deuxième acte, puisque Joël et Corinne (Lancia Delta HF n°1) conservent, eux, la tête de la catégorie dédiée aux véhicules quatre roues motrices…

 

La ‘mamy’ n’avait plus de jus. Fidèle de l’épreuve et multiple lauréat du classement consacré aux voitures les plus anciennes, la merveilleuse Porsche 356 Pré A des Belges Michel Closjans et Robert Rorife a refusé de démarrer ce matin au départ de Malbuisson. En cause ? Un alternateur défectueux, obligeant malheureusement l’équipage à renoncer à cette édition 2017.

 

‘Pesca’ et le coup du ‘Capitaine Crochet’. Secourus par le couple Gabrielle (Julien et Dominique – Posrche 911 SC n°37), dimanche dans le premier TR du rallye Henri Pescarolo et Michel Perin, ont fait jouer leur esprit ‘rallye-raid’ en venant, à leur tour en aide à leurs sauveurs de la veille, partis à la faute pour terminer en contre bas de la route et aussitôt suivis de près par la Peugeot 205 GTI n°60 de Jean-Louis Herbeth et Thierry Seichepine. Après avoir tracté la petite lionne, le duo de légende voulait en faire de même pour la Porsche, mais là, c’est le crochet de remorquage qui lâcha prise…

 

24 équipages flachés ! Pas moins de 24 équipages ont été sanctionnés ce soir par la direction de course et le collège des commissaires pour des excès de vitesses dans des zones limitées à 30 km/h. Espérons qu’une belle remontrance lors du briefing quotidien et que les points de pénalités appliqués de manière proportionnelle au classement général au terme de cette 2e étape, suffiront pour calmer tout le monde !

 

 

Video étape 2 

 

Kronos démarre toujours fort ! Leader au soir de la première étape en 2016, Marc Van Dalen et Julien Minguet (Ford Escort RS2000 n°40 ont remis le couvert cette année en sortant en tête de la première étape de nuit, dimanche. Premiers ‘Historiques à moyenne haute’ en piste ce matin, les deux compères belges sont pourtant partis à la faute. «Julien s’est trompé en navigation et puis moi je suis sorti de la route sur le TR suivant », explique l’ancien responsable racing du Team Kronos qui mena Sébastien Loeb vers son 3e titre mondial en WRC en 2006. « Décidément, l‘histoire se répète. L’année dernière déjà nous étions partis à la faute dès le lendemain. Mais nous nous amusons comme des fous au volant de cette voiture de plus de 30 ans, dont le moteur est toujours dans son jus… et dont le 115 chevaux ont dû, avec le temps, se transformer en 115 baudets. Ce Neige et Glace est vraiment la formule parfaite pour le plaisir de conduite et la convivialité. Un concentré de TR sportives avec des moments de convivialité extraordinaires à l’heure du déjeuner où du dîner… C’est tout le contraire du Monte Carlo… »

 

Delta… d’apprentissage. Toujours leaders de la catégorie 4x4, ce soir au terme de la 2e étape, Joël et Corinne Sanseigne (Lancia Delta 16s n°1) se sont néanmoins offerts quelques frayeurs au volant de leur nouvelle ‘bombe’. Qui de plus normal, finalement, lorsqu’on passe d’une Autobianchi à l’une des voitures de course les plus emblématiques de l’époque Groupe B en rallye du championnat du monde !

 

Les enfants du pays s’illustrent. S’ils ont fait marrer leurs potes massés tout au long des TR de cette journée, Romuald Sanseigne et Florian Fornasier (Fiat Cinquencento Abarth n°87) n’ont certainement pas fait rire les principaux candidats à la victoire en catégorie Historique. Avec quatre victoires en TR (sur 6 TR finalement disputés), les deux gamins du coin ont surtout impressionné tout le monde. Déjà convaincus, depuis l’an dernier du coup de volant du jeune carrossier des Fins, c’est la faculté d’apprentissage de son navigateur, complètement novice en régularité qui a fini d’inquiéter l’ensemble des prétendants au titre…

 

INTERVIEWS

 

Patrick Zaniroli (Fra/Organisateur) : «Nous avons connu des conditions de course particulièrement difficiles aujourd’hui. Des problèmes se sont présentés sur deux TR avec des véhicules bloquant la route. Heureusement, nous avons pu trouver des solutions sportivement équitables pour tous. Je voudrais rappeler à tout le monde d’être particulièrement vigilant pour les contrôles de vitesses dans les zones de danger. Il en va de l’avenir de notre discipline et de la responsabilité de chacun. A mi-chemin de l’épreuve, nous vivons un rallye passionnant à tous les niveaux. Demain la boucle dans le Jura suisse viendra encore pimenter tout cela avec un rendez-vous maintenu sur le circuit de glace à Bullet. Il a fallu batailler ferme durant plusieurs heures, mais nous sommes parvenus à maintenir ce TR, malgré le dégel qui s’amorce dans la région. Je crois sincèrement que nous allons vivre deux dernières étapes particulièrement spectaculaires…»

 

Joël Sanseigne (Fra/Lancia Delta n°1) : «Franchement, nous avons du mal à nous habituer à la Lancia Delta. C’est un monde de différence avec l’Autobianchi. C’est nettement plus difficile de se caler avec une voiture aussi brutale. C’est à la fois excitant, mais parfois un c’est un peu effrayant. Cela m’apprendra à vouloir prendre la voiture de ma femme pour faire les courses…»

 

Romuald Sanseigne (Fra/Fiat Cinquecento n°87): «Nous aurions été déçu si nous n’avions pas réussi quelque chose dans notre région. Ici nous connaissons toutes les routes par cœur, cela nous procure un avantage évident. Sans cette pénalité, nous aurions été en tête du rallye. C’est dommage, mais il faut rester les pieds sur terre. Les principaux prétendants à la victoire jouent sur la longueur. Et même si l’on peut considérer que nous sommes à mi-parcours, ce Rallye Neige et Glace est encore très long… »

 

Erik Van Peer (Bel/BMW 2002 TII n°20) : «C’est incroyable ce que les conditions étaient difficiles aujourd’hui sur la route. A certains moments nous étions tellement secoués dans la voiture que je croyais que nous avions crevé un pneu ou cassé une suspension. Parfois, la neige vous embarque sans que vous puissiez réagir, c’est incroyable, je n’avais jamais connu cela, mais c’est également ce que nous venons chercher sur cette épreuve qui reste, à me yeux, la référence, en matière de difficulté. Sportive…»

 

JOUR 3 – MALBUISSON-VUE DES ALPES-MALBUISSON

 

Au pays des Helvètes…

 

Avant l’ultime ligne droite, ce mercredi dans la région de Pontarlier et Malbuisson, les équipages de ce 63e Rallye Neige et Glace ont franchi la frontière pour disputer l’essentiel de la 3e étape dans le Jura suisse avec, comme cerise sur le gâteau, un passage spectaculaire sur le circuit de glace de Bullet. Sensations garanties avant la fondue savoyarde servie au sommet du col de la Vue des Alpes. Un peu plus chaotique, suite à de multiples incidents de parcours dans un brouillard à couper au couteau, l’après-midi aura eu du mal à démarrer, retardant sensiblement le retour du peloton. Ce soir à Malbuisson, ce sont deux nouveaux leaders qui pointent en tête des classements. Triple lauréat de l’épreuve, Yves Deflandre et Eddy Gully (Porsche 911 n°21) prennent la main dans une catégorie Historique où 40 points seulement séparent les 5 premiers équipages au classement général et où l’ultime étape de ce mercredi, nous promet un final haletant. Malgré une frayeur dans la TR13, ce sont Bernard Figuière et Cédric Pirotte (Lancia Delta n°5) ouvriront l’ultime étape du rallye en catégorie 4x4.

 

Reuter fait la boîte. Une faute de carre et plusieurs manœuvres et marches arrière ont eu raison de la boîte de vitesses de la Porsche 914/6 des Belges Daniel Reuter et Robert Vandervorst. Les lauréats de l’édition 2013 ont dû renoncer la mort dans l’âme…

 

Montagnes russes… on ice Véritable clou de cette journée passée en Suisse, le circuit sur glace de Bullet a fait sensations auprès des équipages. Véritables montagnes russes, elle a aussi été à l’origine de quelques sueurs froides. Bravo à Pierre Gary et Danièle Blumenthal (Porsche 924 C n°86) qui, dans ces conditions de piste et malgré le trafic abondant, réussissent le zéro parfait au terme des trois boucles de confirmation de leur temps de référence.

 

Gentleman sur tas de neige perché. Robert Poux (BMW TII n°31) s’était sans doute imaginé un tout autre scénario sur le circuit du Bullet. Précédé dans le file d’attente du départ par l’équipage féminin Lachenal-Wunderli-De Zorzi (Ford Escort RS2000 n°58), il a demanda à ces dames de s’élancer devant elles afin d’éviter qu’elles ne le gênent. Mal lui en prit, lors de son deuxième tour, le pilote de la ‘béhème’, déchanta brutalement en voulant dépasser l’Escort pour se poser d’un coup sur un imposant mur de neige. Spectateur privilégié de l’action aux côtés d’Henri Pescarolo (Porsche 911 n°22), Michel Perin, grand ami de Robert Poux, mit un bon tour de circuit à se remettre de son fou rire !

 

Les bienfaits du joker. Chaque jour, sur ce Rallye Neige et Glace, les équipages bénéficient de trois joker. A savoir que sur la bonne cinquantaine d’arrivées réparties sur les TR de l’étape, les trois plus mauvaises arrivées sont automatiquement effacées, laissant aux concurrents une petite marge de sécurité toujours la bienvenue…

 

Les Jullien se paient un grand crû ! Un petit point (soit une seconde) : voilà ce qui séparait, ce matin au départ de Malbuisson, Axel et Sandrine Jullien (BMW 325 IX n°6) de la troisième marche du podium provisoire en catégorie 4x4 sur ce 63e Rallye Neige et Glace. Grand habitué de l’épreuve, le couple s’était donc mis en chasse de la Citroën BX GTI n°3 de Jean-Christophe Sibelya et Karim Jeribi, les responsables du domaine Bertaud Belieu. « C’est passionnant de vivre un rallye sur le fil avec des écarts aussi minimes, » s’enthousiasmait Axel après le déjeuner. « Sandrine et moi effectuons plusieurs épreuves durant l’année et notamment sur des circuits sur glace, comme celui de Serre Chevalier où nous avons récemment réussi une très belle performance. C’est évident que dans l’habitacle, tout est réglé comme du papier à musique, même si parfois, le ton monte un petit peu. D’ailleurs, lorsque nous sommes en rallye, nous ne portons pas nos alliances car sinon elles voleraient trop souvent par la fenêtre ! » Ce soir à Malbuisson, ce ne fut pas le cas, puisqu’en reprenant 28 points à leurs plus proches adversaires, Axel et Sandrine se hissaient déjà sur le podium…

 

INTERVIEWS

 

Patrick Zaniroli (Fra/Organisateur) : «Nous venons de vivre une nouvelle étape remplie de rebondissements. Cette petite escapade en Suisse n’a pas été de tout repos, ni pour l’organisation, ni pour les équipages. Si le TR du circuit de glace de Bullet nous a valut quelques belles figures, il a également joué un rôle important au niveau du classement, surtout en catégorie 4x4. Pour ce qui est des Historiques, comme prévu, l’ultime journée s’annonce très serrée. Les écarts entre les 5 premiers sont minimes et tout pourra donc encore se jouer jusqu’au dernier des 7 TR inscrits au programme. Dans ce contexte, le tout dernier TR de Rochejean jouera, comme toujours, un rôle déterminant pour la victoire finale !»

 

Cédric Pirotte (Bel/Lancia Delta n°5) : «Bernard et moi sommes particulièrement heureux de passer en tête, même si la journée a été faite de sensations fortes. Un blocage dans un mur de neige sur le circuit, puis une sortie de route en croisant un véhicule de police dans le TR 13 : franchement, je crois nous nous en sortons pas trop mal. En tout cas, beaucoup mieux que bien d’autres équipages. Demain il faudra ouvrir la route en toute sérénité, car nos adversaires ne paraissent vraiment pas résignés… »

 

Yves Deflandre (Bel/Porsche 911 n°21): «Comme toujours sur ce Neige et Glace, tout va encore se jouer le dernier jour. Cela m’aurait bien arrangé que les jeunes Sanseigne et Fornassier prennent encore une petite pénalité aujourd’hui. Ils sont vraiment impressionnants. Il va falloir rester concentré jusqu’au bout pour décrocher une 4e victoire sur ce rallye… »

 

Stéphane Caillet (Fra/Peugeot 504 C V6 n°41) : «C’est notre première sortie en Suisse et, franchement, on s’est bien amusé. Le premier TR était parfait et le circuit fut un vrai régal. C’est génial de pouvoir se lâcher un peu en pilotage. Et puis Valérie, ma copilote n’avait pas grand chose à faire car il n’y avait aucune note à lire… »

 

Jean-Pierre Ansiaux (Bel/Volvo Amazone n°32) : « Nous étions pas loin de la tête en Historique ce matin. Mais cette matinée en Suisse nous a été fatale. Un manque flagrant de motricité nous a empêché de passer une côte sur le premier TR du jour. Idem au circuit, où nous avons été contraints de court-circuiter le parcours. Bref : nous voilà replongés dans les profondeurs du classement… »

 

Video Etape 3

 

 

 

 

JOUR 4 – MALBUISSON-GOUNEFAY-MALBUISSON

 

Deflandre puissance 4 !

La 4e et dernière étape du 63e Rallye Neige et Glace a tenu toutes ses promesses. Avec pas moins de sept Tests Régularité à disputer avant d’atteindre le podium final de l’épreuve, cette ultime journée de course promettait un sprint final haletant et un suspense intense jusqu’au terme du dernier ‘chrono’ de Rochejean, disputé sur une véritable piste de luge… Tout au long de la journée, c’est une lutte au couteau qui a opposé les Belges Yves Deflandre et Eddy Gully (Porsche 911 n°21) aux jeunes Français, Romuald Sanseigne et Florian Fornasier (Fiat Cinquecento n°87). Séparés de 9 petites secondes ce matin, les deux voitures de tête se sont tenues la dragée haute tout au long de la journée. C’est finalement l’expérience et… la motricité de la Porsche, qui a permis à Yves Deflandre de devenir, avec 4 couronnes, le recordman de victoires sur ce Rallye Neige et Glace

Dans le classement réservé au 4x4, auteurs d’une ‘remontada’ effreinée, tout au long de la journée, ce sont Joël et Corinne Sanseigne, l’oncle et la tante de la révélation de l’épreuve, qui conservent leur couronne au volant de leur impressionnante Lancia Delta 16S frappée du numéro 1…

Le Jura tout en neige… Disputée partiellement dans le Jura, la matinée ensoleillée de cette ultime journée aura offert quelques belles pistes de sous-bois parfaitement enneigées. De quoi régaler les spectateurs présents, mais aussi les pilotes les plus agiles, lancés dans des grands travers. Pour d’autres en revanche, les sillons et la neige humide furent autant de facteurs de désastres imminents 

La Mini en slalom spécial … Ballotée entre les sillons neigeux creusés par les 4x4 aux voies nettement plus larges, la petite Mini Cooper S de Michel Azema et Laurent Legavre a connu un Neige et Glace plutôt chahuté. « Pas facile de garder le contrôle de la voiture lorsque l’on est secoué en permanence de gauche à droite, » souligne le pilote. « Mais ce fut une rallye vraiment extraordinaire. Nous avons profité à fond de chaque journée. Le passage sur le circuit de glace me laissera un grand souvenir, comme l’ensemble de l’épreuve, d’ailleurs. Nous avions déjà pris part à quelques rallyes hivernaux, comme le Monte Carlo et une épreuve à Andorre. Le côté sportif de ce Neige et Glace nous fait penser au rendez-vous andorran. Ce restera un excellent souvenir ! »

Deflandre et le signe indien. Partis en tête, ce matin pour ce sprint final, Yves Deflandre et Eddy Gully (Porsche 911 n°21) ont signé la journée quasi parfaite, évitant les déconvenues connues sur quelques éditions de ce Neige et Glace en près de dix participations reprenant même 13 points à leurs jeunes adversaires français Romuald Sanseigne et Florian Fornassier (Fiat Cinquecento n°87), victimes du manque de motricité de leur petite voiture dans les portions les plus enneigées. Christophe et Anne Baillet (Porsche 911 n°33), passés en tête lundi complètent finalement le podium final de cette 63e édition…
 

La PV544 et sa première Dauphine… Depuis l’abandon, lundi matin, de la Porsche 356 PreA des multiples lauréats Closjans/Rorife (alternateur), la bataille était ouverte pour le titre de meilleure ‘ancienne’. Passés en tête, Jean-Pierre Ansiaux et Benjamin Javaux (Volvo Amazone n°32), lâcha prise dès mardi matin lors de l’entrée en Suisse pour céder les rênes à Serge Adriaens et Freddy Moors (Volvo PV544 n°78). Les Belges, 8e du classement général final devancent la magnifique Renault Dauphine Gordini n°83 des Suisses Kellenberger/Liechti, Ansiaux/Javaux se hissant sur la 3e marche du podium final.

 

Sanseigne, les tontons flingueurs ! Avec un retard de 35 points à combler lors de cette ultime journée sur l’autre Lancia Delta de Figuière/Pirotte, Joël et Corinne Sanseigne savaient qu’ils devraient se cracher dans les mains pour arriver à confirmer leur titre de 2016 en catégorie 4x4. Malgré une panne d’embrayage en fin de matinée, les tenants du titre ont profité d’une position plus en retrait sur la route pour réussir une remontée spectaculaire et reconduire un titre qui fera, durant une année supplémentaire, toute la fierté de la région.

 

INTERVIEWS

 

Patrick Zaniroli (Fra/Organisateur) : «Cette édition 2017 du Neige et Glace sera à classer parmi les grands crus. Une météo difficile et des conditions très changeantes ont entretenu le suspense sportif des différentes catégories jusqu’à l’ultime TR du rallye. Au terme de quatre jours de course et près de 1.500 kilomètres parcourus, les lauréats peuvent être fiers de ce qu’ils ont accomplis ! Bien sûr, les Belges dominent encore l’épreuve en catégorie Historique, mais avec deux équipages français pour compléter le podium, l’hégémonie n’est plus totale et avec les jeunes Sanseigne/Fornassier, ainsi que Christophe et Anne Baillet, la concurrence s’aiguise un peu plus chaque année. Chapeau également aux leaders du 4x4 qui se sont livrés une bataille au couteau, Joël et Corinne Sanseigne réussissant finalement une remontée spectaculaire pour confirmer leur victoire de l’an dernier. Bravo à tous et rendez-vous en 2018 ! »

 

Yves Deflandre (Bel/Porsche 911 n°21): «Je tiens avant tout à féliciter Romuald et Florian. Ils ne nous ont pas laissé un instant de répit. Nous savions que sans accroc, cela devait pouvoir passer aujourd’hui. Jusqu’au dernier mètre de TR, dans Rochejean, nous n’étions pas tranquille… La voiture a même ralenti dans un gros tas de neige et j’avais l’impression qu’elle avait du mal à redémarrer… Heureusement nous avons pu repartir sans problème. Cette 4e victoire comptera énormément, car elle aura été particulièrement difficile à décrocher. Le Neige et Glace reste mon rallye de prédilection et je reviendrai l’an prochain pour tenter de réussir la passe de cinq ! »

 

Romuald Sanseigne (Fra/Fiat Cinquecento n°87) : «Depuis ce midi, Florian et moi savions que c’était mort pour la victoire. Il a fallu se battre pour la 2e place car les Baillet revenaient fort sur la fin. Notre petite Fiat avait vraiment du mal dans la neige profonde. Mais ce podium c’est déjà tout à fait incroyable ! Jamais nous n’aurions pensé pouvoir jouer avec les hommes de tête durant toute la durée du rallye…»

 

Joël Sanseigne (Fra/Lancia Delta 16S n°1) : «Pour avoir ouvert la route durant deux jours, je savais que ce n’était pas vraiment un avantage. En revanche, ce matin, avec 35 points de retard, c’était quasiment mission impossible. A midi, Corinne et moi avions compris que nous étions à nouveau en tête et il fallait pouvoir gérer cet avantage lorsque l’embrayage nous a lâché. Heureusement que notre équipe d’assistance était là pour faire la circulation en sortie de TR car sinon je crois que nous aurions dû abandonner. Cette victoire il a fallu l’arracher avec une nouvelle voiture que nous ne maîtrisions pas vraiment en début de rallye. Nous serons là en 2018, car ne dit-on pas jamais deux sans trois ? »

 

Vidéo Etape 4

 

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