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9 septembre 2015

Le périple suivi entre Golfe-Juan et Grenoble, par l’Empereur et ses fidèles, épopée surnommée « le vol de l’Aigle », prendra par la suite le nom de Route Napoléon. Cette route deviendra à ce point mythique qu’elle sera considérée comme un monument du patrimoine touristique français et qu’en 1969, les maires des villes et villages situés sur cet itinéraire ont créé l’A.N.E.R.N., l’Action Nationale des Elus de la Route Napoléon, avec pour objectif de veiller à la défense et à la promotion de cette voie prestigieuse.

Après le petit-déjeuner, les participants ont pris la route au départ de la Croisette. Aaaah, Cannes et la célèbre Croisette, là où chaque année les stars du cinéma « montent », devant, une foule de photographes les marches qui conduisent au palais des Festivals.

Au départ de Cannes l’itinéraire officiel poursuit la Route Napoléon. Cet itinéraire est parsemé de traces et de souvenirs rappelant l’extraordinaire épopée de Bonaparte et de ses fidèles soldats. Les plaques, stèles, monuments, inscriptions, références sont légion et ce sera quasi impossible d’en faire tout l’inventaire.

Entre Cannes et Seranon, la Route Napoléon présente des paysages très variés. Des collines garnies d’oliviers ondoient jusqu’au pied des Préalpes de Grasse.

Juste après le Cannet, ce sera l’embranchement des routes d’Avignon et de Grasse, là où Napoléon, estimant que les Alpes seraient moins défendues que la Provence, avait choisi de se diriger vers Grenoble.

À partir de Mouans Sartoux, le tracé contemporain demeure identique à la route suivie par l’Aigle. Escaladant les premières pentes des hauts plateaux calcaires, les participants se sont dirigés vers Grasse, capitale du parfum. La culture des plantes, comme le jasmin et les roses de mai, laisse aujourd’hui place à l’urbanisation.

L’itinéraire mena ensuite les équipages à Seranon, où débutait une vaste plaine agricole, cœur d’un paysage couronné par des barres calcaires aussi verticales que déchiquetées, et une forêt de pins majestueuse.

Avec l’entrée à Castellane, au cœur du Parc Naturel Régional du Verdon, entre Alpes et Méditerranée, c'est sur le territoire de la Haute Provence que les voitures sont arrivées. Ce sera alors Digne-les-Bains, ville thermale et capitale de la lavande et Malijai où un panneau invite les voyageurs « Napoléon s’y est arrêté, pourquoi pas vous ? ».

C’est à Sisteron que les participant fûrent réstaurés. Sisteron, dominé par sa citadelle et la roche de Baume, est, entre autres, labellisé « 100 Plus Beaux Détours en France ».

En quittant Sisteron, Porte de la Haute Provence, le chemin fesait pénétrer dans les Alpes par Le Poët, sur les rives de la Durance. Les équipages ont ensuite rejoint Gap, carrefour des grandes routes touristiques des Alpes. Des façades colorées, des places riantes, la capitale des Alpes du Sud vous a un petit je ne sais quoi de l’Italie.

Laffrey, pays des lacs (ils sont au nombre de quatre) a vu se dérouler un des épisodes les plus connus de la reconquête du pouvoir par Napoléon. Alors que le 7 mars 1815, Bonaparte à la tête de la centaine de soldats qui l’accompagnent se trouve face aux troupes fidèles à Louis XVIII venues pour l’arrêter, un jeune soldat crie « Le voilà ! En joue », l’empereur s’avance, ouvre sa redingote et dit « Soldats du 5e, je suis votre empereur. Ne me reconnaissez-vous pas ? S’il en est un qui veuille tuer son empereur, me voici ! ». Les généraux et les troupes venus pour le stopper se rallient à Napoléon et c’est le début d’une marche triomphale vers Grenoble.

Grenoble, terme de la Route Napoléon officielle était alors  le terme de la première étape.

La ville située entre les trois massifs de grande renommée que sont le Vercors, la Chartreuse et la Chaîne de Belledonne a fait dire à Stendahl, un de ses plus illustres enfants « A Grenoble, au bout de chaque rue on découvre une montagne » !

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